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L'Exode de la Bible, pure invention?

Le récit de l’Exode ne semble pas appartenir à l’Histoire réelle. C’est plutôt un mythe transmis par la liturgie hébraïque pour glorifier Yahvé et inspirer le peuple juif. Mme Blavatsky rattache l’Exode aux légendes atlantes. Cyrus H. Gordon, dans Before the Bible, estime que l’épopée de l’Exode a des affinités avec la littérature homérique grecque et la poésie héroïque de Ougarit, toutes trois composées à la même époque.

Les égyptologues, les assyriologues, les archéologues de renom, les hommes de science, tous ces gens qui devraient connaître les faits ne trouvent nulle part la moindre preuve de l’Exode.

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Pendant des siècles, au cours du second millénaire, les Sémites sont entrés et sortis d’Egypte ; aucun texte égyptien ne fait état de la libération miraculeuse mentionnée dans la Bible et si ce bavard impénitent que fut Hérodote en avait entendu parler, nul doute qu’il eût discouru sur le sujet avec sa verve coutumière.

Un papyrus rédigé par le prophète égyptien Ipouwer relatait une catastrophe universelle, dans laquelle les eaux du Nil avaient pris l’apparence du sang. Néferti déclarait que le soleil s’était caché et que les hommes ne voyaient plus rien. Vélikovsky dans Mondes en collision, explique ces prodiges à partir de phénomènes astronomiques, historiques et géologiques ; il suppose qu’une collision entre Mars et Vénus provoqua un cataclysme sur la Terre, et que les Israélites d’Egypte en profitèrent pour s’échapper.

Certains savants pensent qu’il y a trois mille ans la Terre a peut-être été frôlée par une comète dont la queue composée de gaz nocifs aurait pu causer les fameuses plaies d’Egypte. On pourrait même expliquer le partage des eaux de la mer Rouge, par des perturbations atmosphériques. Le croyant, lui, dédaigne la science et y voit la main de Dieu.

Le manque de preuves archéologiques

Les égyptologues, comme tous les scientifiques, admettent que leur connaissance se limite aux faits qu’ils ont devant eux. Le développement de l’archéologie en tant que science montre que les savants sont toujours prêts à rejeter les anciennes idées au profit de nouvelles théories, dès qu’apparaît un fait nouveau - attitude que suivent rarement les théologiens.

Ainsi, qui sait si un jour un paysan, en labourant son champ, ne déterrera pas une stèle hiéroglyphique, quelque chose comme le journal intime de Ramsès II, dans lequel le pharaon raconterait comment son quarante-neuvième anniversaire fut gâché par les Israélites ? Qui sait si un berger ne dénichera pas dans le Sinaï quelques vieilles peaux barbouillées de lettres bizarres, relatant « la vie et les amours de Moïse » par sa secrétaire Myriam ? Cela n’est pas aussi absurde qu’on pourrait le croire.

Les manuscrits de la mer Morte n’ont-ils pas révolutionné notre conception du christianisme ? Si une preuve irréfutable venait confirmer l’existence de « l’Exode », les égyptologues en seraient les premiers ravis. En attendant, même si leurs opinions éclairées sont dignes de respect, il n’en reste pas moins vrai qu’elles ne sont pas définitives.

Il suffirait d’une nouvelle découverte pour que tout demain soit changé. Etant donné que le seul récit qui ait été fait de l’Exode se trouve dans la littérature hébraïque, nous n’avons pas le choix : il nous faut étudier la Bible à la lumière des connaissances anciennes et modernes, et examiner minutieusement et sans passion ces événéments que depuis tant de siècles le monde accepte comme une vérité sainte.

L’Exode décrit le duel épique entre Moïse, inspiré par Dieu, et un pharaon tyrannique, pour la libération des Israélites réduits en esclavage depuis près de trois mille ans. Quel était le décor de ce drame ? Quels étaient les personnages, dont les démêlés nous passionnent encore aujourd’hui ?

L’Exode n’est pas un compte rendu critique de faits et d’événements, tels que l’Histoire moderne peut les présenter. Les chroniqueurs juifs ne cherchaient pas à écrire un récit exact. Ce qui les intéressait au premier chef, c’était de montrer comment Dieu s’était révélé à l’Homme à travers son peuple élu.

Selon la tradition, le Pentateuque - les cinq premiers livres de la Bible - aurait été écrit par Moïse. Mais, avec tout le respect dû à Moïse, il faut dire que ce salmigondis religieux, rédigé dans un style ampoulé, ne fait guère honneur à sa haute intelligence.

Les historiens s’accordent généralement à penser que l’Exode fut tiré de plusieurs sources différentes, et que le texte biblique fut probablement composé des siècles après les événements présumés.

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