Un «Stonehenge» en bois découvert en Autriche ?

En Autriche, des photographies aériennes prises il y a deux ans à la sortie de la ville de Rechnitz dans le Burgenland, a révélé l’existence d’une série d’enceintes circulaires en bois datant du Néolithique.

La découverte pourrait paraître banale et se résumer à un enclos ou à une palissade datant du Néolithique. Mais pour certains experts, elle ne l’est pas : selon eux, l’édifice aurait pu servir de calendrier stellaire géant et de lieu de rites. En d’autres termes, il se serait agi d’un équivalent en bois du site mégalithique de Stonehenge, en Angleterre.

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L’édifice de Rechnitz semble dater de 5000 av. J-C. Autour de la palissade (dont il ne reste que la tranchée comblée), des poteaux étaient plantés et d’autres tranchées avaient été creusées. L’une d’elles faisait quatre mètres de profondeur. Aujourd’hui, cet ensemble architectural est enterré dans un champ et sa présence n’a été révélée que grâce à la photographie aérienne.

L’archéologue Klaus Löcker explique qu’il a fallu recourir à la magnétométrie pour reconstituer la forme exacte des tranchées.

Les historiens faisaient remonter l’implantation humaine dans la région de Rechnitz à l’époque celte, vers 500 av. J-C. La découverte de ce site fait reculer cette implantation de 45 siècles.

Le rôle de ces tranchées et palissades circulaires a longtemps laissé les scientifiques sceptiques. Percées de plusieurs portes, ces structures n’étaient manifestement pas défensives. Il semble désormais se confirmer qu’il s’agissait d’un édifice rituel articulé autour d’un calendrier stellaire (les poteaux servant à matérialiser des alignements d’étoiles aux solstices).

Pour l’archéologue Franz Sauer, « En gros, c’est l’équivalent de Stonehenge, qui n’a que 2000 ans de plus. »

D’autres sites similaires pourraient avoir existé en Autriche : Weinviertel, Bavaria, Heldenberg et maintenant Rechnitz. Franz Sauer remarque : « Ces systèmes de tranchées circulaires sont toujours placés sur une pente douce, de manière à donner une vue dégagée sur le ciel pour l’observation des corps célestes. »

Les hommes préhistoriques européens du Néolithique étaient manifestement moins frustres que ce que l’on pensait. Ils savaient mesurer le temps qui passe et suivre le rythme des saisons.

Source : Burgenland.orf.at

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